Affaires Claude Guéant dénonce des «approximations» en cascade

Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 03 oct. 2011 à 05:00 - Temps de lecture :
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Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.  (Photo AFP)
Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.  (Photo AFP)

Alexandre Djouhri est une relation « personnelle», Ziad Takieddine est « en plein délire», Nicolas Sarkozy n’a rien à voir avec l’affaire Karachi: le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a dénoncé hier sur BFMTV une cascade d’« approximations» qui « éclaboussent» la classe politique.

« On connaît actuellement une campagne qui est extrêmement préoccupante pour la sincérité de la vie démocratique», a dit le ministre. « On lit partout, on entend que le président de la République, le gouvernement, seraient cernés par les affaires», a déclaré Claude Guéant. « Il y a une seule affaire judiciaire, c’est l’affaire de la vente des sous-marins qui remonte à bien longtemps. Et personne, ni le président, ni aucun membre du gouvernement n’est concerné par cette affaire (...) Alors pourquoi ces amalgames, pourquoi ces contre-vérités, ces approximations en permanence?», a-t-il demandé.

A l’époque du contrat Agosta, concernant la vente de sous-marins français à Karachi, Nicolas Sarkozy était porte-parole de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. « Le porte-parole d’une campagne n’est pas celui qui gère les crédits», a redit Claude Guéant.

Quant au directeur général de la police nationale qu’il était alors, il « ne s’occupe pas des contrats militaires.»

Karachi Joly évoque un possible lien entre corruption et attentat

Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, a évoqué hier un possible lien entre le supposé financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 et la mort de 11 Français dans l’attentat de Karachi en 2002.

Interrogée sur l’affaire Karachi lors de l’émission «Radio France politique», l’ex-magistrate a déclaré: « C’est un dossier dans lequel il n’y a pas que de la corruption, il y a eu des morts, et des morts sans doute comme conséquence d’un conflit entre les deux droites en France».

L’eurodéputée EELV a estimé qu’« on insulte la mémoire des victimes en ne permettant pas la vérité de se faire jour en levant le secret militaire».

Comme on lui demandait si elle parlait d’un lien entre le financement présumé occulte de la campagne de M. Balladur et l’attentat de Karachi qui a fait 15 morts dont 11 Français, M me Joly a répondu: « Tout le monde (le pouvoir, ndlr) a très peur de ce que Renaud van Ruymbeke» qui est « un très, très bon juge», « va trouver».