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La photo à l’ère du doute

Le Musée de l’Elysée à Lausanne part à la découverte de l’être humain derrière les images du reporter de guerre français Gilles Caron.
En 1968 au Biafra, le cinéaste Raymond Depardon en plein travail. fondation gilles caron
En 1968 au Biafra, le cinéaste Raymond Depardon en plein travail. fondation gilles caron

Samuel Schellenberg

Publié le 09.02.2013

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Tout le monde connaît au moins quelques clichés de Gilles Caron. A commencer par celui d’un Daniel Cohn-Bendit à la bouille impertinente, face à un CRS, durant Mai 68: c’est celui choisi par le Musée de l’Elysée pour l’exposition Gilles Caron, le conflit intérieur, à voir jusqu’au 12 mai. La qualité première de la proposition lausannoise est toutefois d’aller au-delà des images les plus fameuses du photoreporter, dont la carrière éclair, entre 1965 et 1970, aura généré plusieurs milliers de clichés.

«J’ai voulu me placer dans le cerveau de Gilles Caron, pour comprendre comment cet homme a pu affronter les pires difficultés du reportage de guerre», explique Michel Poivert, professeur à la Sorbonne et co-commissaire de l’exposition avec Jean-Christophe Blaser. Il a travaillé en historien et en historien de l’art, sélectionnant ses clichés sans faire l’impasse sur les images en couleur, moins connues mais très disertes sur le modus operandi d’un homme «moins intéressé par la diff

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