Boulogne-Billancourt : Claude Guéant mis en examen pour le tract des législatives

L’ancien ministre de l’Intérieur est visé pour financement illégal de campagne électorale, escroquerie,  favoritisme , abus de biens sociaux et recel. 

 Boulogne-Billancourt, le 24 mai 2012. Claude Guéant, visitant un chantier dans le cadre de sa campagne aux législatives, dont le financement d’un tract lui vaut aujourd’hui une mise en examen.
Boulogne-Billancourt, le 24 mai 2012. Claude Guéant, visitant un chantier dans le cadre de sa campagne aux législatives, dont le financement d’un tract lui vaut aujourd’hui une mise en examen. LP/J.B.

    La guerre Solère - Baguet pourrait bien faire une victime collatérale en la personne de Claude Guéant. Le passage de l'ancienne éminence grise de Nicolas Sarkozy à Boulogne-Billancourt, candidature aux législatives de 2012, lui vaut des ennuis avec la justice. L'AFP a annoncé ce jeudi la mise en examen, « mi-juillet », de l'ancien ministre de l'Intérieur dans l'enquête portant sur le financement d'un tract par Pierre-Christophe Bague t. Le maire LR que nous avons contacté n'a pas donné suite. Il a toujours assuré que « l'impression et la diffusion ont été facturées en intégralité à l'UMP, pour un montant de 12 854,61 € TTC ». Les magistrats soupçonnent Claude Guéant de financement illégal de campagne électorale, d'escroquerie, de favoritisme, d'abus de biens sociaux et de recel, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

    En janvier 2012, Pierre-Christophe Baguet avait diffusé un document indiquant qu'il ne se réprésentait pas, se désistant au profit de Claude Guéant. Investi par l'UMP, Claude Guéant avait dû faire face à la candidature dissidente de Thierry Solère. Ce dernier, v ainqueur au deuxième tour avec 334 voix d'avance, avait dénoncé la fameuse lettre, suggérant l'utilisation de fonds municipaux pour payer sa fabrication et sa distribution. Une version basée sur la déclaration d'une ancienne collaboratrice de Pierre-Christophe Baguet. L'édile avait contre-attaqué en déposant plainte pour dénonciation calomnieuse.

    L'enquête préliminaire, initiée en février 2014, a conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une information judiciaire contre X le 29 mai dernier. Claude Guéant fait face à deux autres mises en examen pour des sondages douteux commandés par l'Élysée quand il en était le secrétaire général, ainsi que dans le dossier des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. En janvier, l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur lui a valu une condamnation en appel à deux ans d'emprisonnement dont un ferme.